Publié : 26/03/2021, mis à jour: 06/12/2021 à 21:45
http://www-preprod.bulac.fr/node/1539

Domaine yorùbá

Le domaine yorùbá a une histoire originale dans les collections de la bibliothèque. Le monde yorùbá s'est fait connaître grâce à des personnalités, telles que le musicien et chanteur Fela Kuti (1938-1997). On estime le nombre de locuteurs à plus de 25 millions.

Grammar and dictionary of the yoruba language

Détail de l'ouvrage Grammar and dictionary of the yoruba language with an introductory description of the country and people of Yoruba de T. J. Bowen, Washington, 1858. Source de l'illustration.

Ce domaine est constitué de la réunion de trois fonds issus de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), de la bibliothèque du Centre d’études africaines (CEAf) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et de la bibliothèque du laboratoire « Sociétés en développement - études transdisciplinaires » (SEDET) de l’université Paris Diderot.

Alors que la bibliothèque de l'École des langues orientales se dote dès le XIXe siècle d’études sur le territoire, le peuple et la langue yorùbá, l'introduction de son enseignement à l’École des langues orientales n'intervient qu'en 1985. Constitué de royaumes indépendants et de Cités-États, cet espace est riche de mythes fondateurs et de croyances religieuses, suscitant très tôt l’intérêt des chercheurs anglophones puis francophones.

Les livres de linguistique sont très présents dans ce fonds. Le yorùbá constitue une des trois langues nationales du Nigeria. Il est langue d'enseignement et couramment utilisé dans les médias. Depuis plus d’un siècle, les Yorùbá ont pu élaborer un savoir sur l'oralité notamment grâce à la standardisation de leur langue. Et de grands écrivains tels Amos Tutuola et Wolé Soyinka, premier auteur africain et premier auteur noir lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, ont mis en valeur une littérature créative et originale. Des ouvrages sur les communautés présentes aux États-Unis, au Brésil et aux Caraïbes font aussi la richesse du fonds.

  • Les collections en magasins : de nombreux volumes communicables, ainsi que les revues de plus de 10 ans.
  • Dans les collections de la Réserve sont réunis les ouvrages rares et précieux, consultables sous certaines conditions. Par exemple : Iwé orin mimo l’ede yoruba. Alençon : Renaut-de-Boise, 1892.
  • Des revues en ligne et des bases de données. Par exemple : Cahiers d'études africaines ; African Identies ; Research in African Literatures ; Corpus de la littérature francophone de l'Afrique noire.
Marine Defosse
Responsable adjointe du pôle Développement des collections, chef de l'équipe AMOMAC et chargée de collections pour le domaine Afrique
marine.defosse@bulac.fr