Publié : 02/09/2021, mis à jour: 26/11/2021 à 21:21
http://www-preprod.bulac.fr/node/2210

La BULAC, un projet phare

La Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC) a ouvert ses portes au public le 12 décembre 2011, dans le Pôle des langues et civilisations, 65 rue des Grands Moulins, dans le XIIIe arrondissement de Paris, à deux pas du campus de l’université Paris Diderot et de la BnF.

Le Pôle des langues et civilisations, côté jardin, de nuit

Le Pôle des langues et civilisations, côté jardin, de nuit (Grégoire Maisonneuve / BULAC).

Inauguration officielle du Pôle des langues et civilisations

Le 28 février 2013

En 2013, la BULAC compte 25 000 lecteurs inscrits, dont près de 10 % sont enseignants ou chercheurs. La BULAC accueille 6 jours sur 7, de 10 heures à 22 heures, étudiants, grand public et chercheurs. Sa Bibliothèque de nuit est accessible 24h/24 aux doctorants et aux chercheurs. 

 

La BULAC a pris place dans ce nouveau bâtiment imaginé par l’architecte Yves Lion (Ateliers Lion Associés). Ses fonds ont été constitués grâce au regroupement des collections d’une vingtaine de bibliothèques (ou fonds) situées sur des sites parisiens géographiquement distincts. Ces collections contiennent des documents écrits dans près de 350 langues différentes et des dizaines d’écritures, appartenant à presque toutes les familles d’écritures connues. Dans ce même bâtiment, cohabite l’Inalco, où sont enseignées environ 90 de ces langues.

L'organe documentaire du Pôle des langues & civilisations
Rayonnage de livre en libre-accès

Rayonnages du libre-accès (Grégoire Maisonneuve / BULAC, 2013)

La BULAC rassemble des collections couvrant les aires culturelles d’Europe balkanique, centrale et orientale, du Maghreb, du Proche-Orient, du Moyen-Orient, d’Asie centrale, d’Afrique, d’Asie et l’Océanie, jusqu’aux civilisations amérindiennes ; soit, le monde entier, à l’exclusion des civilisations et des langues de l’Europe occidentale ou issues de celle-ci. Pour chacune de ces aires, bibliothécaires, enseignants et chercheurs se sont réunis régulièrement, durant la période de préfiguration, afin de partager les perspectives de collecte documentaire, d’échanger les informations bibliographiques et surtout d’harmoniser, à l’échelle de la BULAC, les politiques d’acquisition.

La création d’un établissement universitaire à caractère documentaire
Photo salle de la Réserve

Salle de la réserve (Grégoire Maisonneuve / BULAC, 2016)

Cette bibliothèque répond au besoin de comprendre les évolutions géopolitiques, environnementales, religieuses ou culturelles des civilisations du monde. Il s’agissait de donner aux étudiants, chercheurs, décideurs et simples citoyens un outil qui permette une approche globale, comparative et si possible exhaustive de leurs langues, de leur histoire et de leur présent. Symbole de ce désir affirmé par la communauté des chercheurs spécialisés dans les aires culturelles, la BULAC, unique en son genre en Europe, est largement ouverte à un public diversifié. Elle assure la pérennité et l’actualité de la documentation dans son domaine.
 

Un projet phare
Vue d'ensemble du Pôle des langues et civilisations

Pôle des langues et civilisations - Vue d'ensemble

La fusion en une seule de vingt bibliothèques parisiennes spécialisées dans les langues et les  civilisations constitue l’écrin de collections originales, voire précieuses, représentatives des couleurs, des voix et des écritures du monde. L’ampleur exceptionnelle de ces  collections (un million et demi d'ouvrages), enfin réunies au service d’une recherche et  d’un enseignement uniques par la diversité des cultures et des langues étudiées, fait de ce nouvel  établissement documentaire (désigné alors comme l’un des phares du contrat de plan 2000-2006 entre l’État et la Région Île-de-France), un instrument de travail de niveau international.

Un projet fédérateur
Le Pôle des langues et civilisations, vue d'ensemble.

Le Pôle des langues et civilisations, vue d'ensemble (Grégoire Maisonneuve / BULAC).

Les établissements fondateurs du GIP BULAC, quatre universités (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle-Paris 3, Paris-Sorbonne, Paris Diderot-Paris 7) et quatre établissements d’enseignement supérieur et de recherche (École pratique des hautes études, École des hautes études en sciences sociales, Institut national des langues et civilisations orientales, École française d'Extrême-Orient et le Centre national de la recherche scientifique) se sont associés pour réunir des collections jusqu'ici dispersées sur quatorze sites différents à Paris et en proche banlieue.

Des liens tissés avec le monde de la recherche
Salle de lecture - Réserve de la BULAC

Salle de la Réserve (Grégoire Maisonneuve / BULAC)

La richesse de ce projet est aussi ancrée dans la profondeur et la qualité du travail commun mené par les utilisateurs chercheurs avec les bibliothécaires durant la période de projet. Il convient de souligner que près de la moitié des collections qui ont enrichi le fonds initial de la BULAC provient de bibliothèques et de centres de documentation constitués directement par des chercheurs, justement réputés au niveau international. L'un des objectifs majeurs de la BULAC est de permettre aux chercheurs de conserver une grande facilité d’usage des collections et une réelle capacité d’intervention sur leur constitution et leur gestion. Les chercheurs disposent désormais d’espaces de travail particulièrement adaptés à leurs besoins, soit en salle de lecture, soit en carrels et salles de groupes, réservables et accessibles 24h/24h. Dans le même état d’esprit, un travail permanent en commun sur la politique documentaire est mis en place afin de déterminer les priorités d’acquisition, mais aussi de mettre sur pied une organisation matérielle permettant, par exemple, l’achat de documents par les chercheurs en mission à l’étranger.

 

 

Un enjeu technique majeur, les écritures non latines
Pothi tibétain

Le fonds tibétain en libre accès, rez-de-jardin (Grégoire Maisonneuve / BULAC).

Réunir en les déménageant des collections orientalistes de tailles très diverses et plus ou moins redondantes exige de les identifier avec le plus de précision possible : c’est l’objet d’un catalogue collectif informatique, tout à fait spécifique puisqu’il rassemble des données en de nombreuses langues, mais aussi en de très nombreuses écritures, dont pourtant s’impose une présentation simultanée à l’utilisateur. Cet objectif essentiel n’est encore atteint nulle part au monde de manière pleinement satisfaisante : mais le développement du système universel de codage des caractères Unicode le rend accessible pour la plupart des écritures aujourd’hui répertoriées.Dès l’origine, la BULAC a fait de la mise au point de ce catalogue multi-écritures l’un de ses axes de travail majeurs. Depuis 2005, l’accès à cet outil permet aux étudiants et chercheurs intéressés de trouver en caractères originaux, mais aussi en translittération, la description bibliographique des ouvrages qui constituent désormais le catalogue de la BULAC.

Les chiffres et les collections en 2013

Les chiffres du bâtiment
Jardin de la BULAC

Grégoire Maisonneuve / BULAC

  • Les espaces communs à la BULAC et à l'Inalco au sein du bâtiment : 2 700 m2 (notamment le hall d'accueil, l'auditorium (200 places) et son foyer, la cafétéria, la galerie) ;
  • maîtrise d’ouvrage : Région Île-de-France ;
  • maîtrise d’œuvre : Ateliers Lion Associés ;
  • financement : Région, 55 234 700  ; État, 25 867 300  ; SEMAPA, 800 000  ; budget total des travaux : 81 902 000  ; surface du bâtiment : 32 000 m2 : surface du terrain mis à la disposition par le Département de Paris : 7 200 m2.
Les chiffres de la BULAC
  • effectif : 120 personnes (titulaires et contractuels) ;
  • 17 300 m2 de surface totale (le bâtiment 32 000 m2) ;
  • 910 places réparties sur 3 salles de lecture (rez-de-chaussée (niveau étude) ; rez-de-jardin (niveau recherche) ; mezzanine (espace multimédia) : environ 6 000 m2 de surface ;
  • 1,5 million de volumes, soit 36 km de collections, dont une partie est accessible pour la première fois ;
  • une capacité de stockage de 2,5 millions de documents ;
  • 30 magasins de stockage des collections sur 2 niveaux de sous-sol : 67 km de rayonnages sur 5 000 m2 ;
  • plus de 130 000 documents en libre accès ;
  • 20 salles de travail en groupe ;
  • 27 carrels individuels (une à deux personnes), dont :
    • 17 carrels de jour (10h-20h) et
    • 10 carrels accessibles 24h/24h (10h-8h) aux doctorants et aux chercheurs dans la Bibliothèque de nuit ;
  • une centaine de postes informatiques à disposition avec notamment un accès illimité à Internet ;
  • un catalogue en ligne : les ouvrages en caractères non latins peuvent être recherchés en écriture originale ou en translittération ;
  • des documents dans plus de 350 langues (180 pays représentés), dans 80 écritures distinctes ;
  • près de 200 de ces langues sont représentées de manière significative ;
  • sa Réserve : 10 000 documents rares et précieux comprenant plus de 4 000 manuscrits ;
  • plus de 7 000 revues en ligne, accessibles depuis les postes de la bibliothèque ou via les portables des lecteurs ;
  • des ressources en ligne généralistes ;
  • des ressources spécialisées sur l’Europe balkanique, centrale et orientale, l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique ;
  • 23 postes d’autoformation en langues accessibles à tout lecteur inscrit ;
  • un espace de consultation de documents audiovisuels ;
  • à venir : des ordinateurs portables en prêt sur place.
Les collections réunies rue des Grands Moulins
Photo salle de lecture rez-de-jardin

Grégoire Maisonneuve / BULAC, 2018

L'ensemble de ces collections font l'objet de conventions de cession, ou de dépôts, qui pourront être complétées selon les besoins.

  • les collections de l'ex-bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) : provenance, 4, rue de Lille, Dauphine, Clichy, Malakoff, CTLES ;
  • le fonds slave de la bibliothèque interuniversitaire la Sorbonne (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ;
  • les fonds russe, biélorusse et ukrainien du Centre d'études slaves de Paris-Sorbonne et de l'Institut d'études slave ;
  • les fonds turc ottoman, finno-ougrien, indianiste Jules-Bloch et iranien James Darmesteter (Sorbonne Nouvelle-Paris 3) ;
  • le fonds coréen, le fonds du SEDET (Paris Diderot - Paris 7) ;
  • les fonds indianistes Vaudeville et Madeleine Biardeau de l'École pratique des hautes études (EPHE) ;
  • têtes de collections, fonds de périodiques, fonds particuliers des centres de recherche de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : CEAF, CERCEC, CECMC, CEIAS, CRJ, CRC ;
  • fonds tibétain, périodiques khmers, chinois japonais, etc. de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO).
Des conventions de cession, ou de dépôts

L'ensemble de ces collections font l'objet de conventions de cession, ou de dépôts, qui pourront être complétées selon les besoins.

  • les collections de l'ex-bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) : provenance, 4, rue de Lille, Dauphine, Clichy, Malakoff, CTLES ;
  • le fonds slave de la bibliothèque interuniversitaire la Sorbonne (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) ;
  • les fonds russe, biélorusse et ukrainien du Centre d'études slaves de Paris-Sorbonne et de l'Institut d'études slave ;
  • les fonds turc ottoman, finno-ougrien, indianiste Jules-Bloch et iranien James Darmesteter (Sorbonne Nouvelle-Paris 3) ;
  • le fonds coréen, le fonds du SEDET (Paris Diderot - Paris 7) ;
  • les fonds indianistes Vaudeville et Madeleine Biardeau de l'École pratique des hautes études (EPHE) ;
  • têtes de collections, fonds de périodiques, fonds particuliers des centres de recherche de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : CEAF, CERCEC, CECMC, CEIAS, CRJ, CRC ;
  • fonds tibétain, périodiques khmers, chinois japonais, etc. de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO).

Les acteurs du projet

Lettres d'information de la BULAC 2007-2010 [extraits]
Marie-Lise Tsagouria
Entrée dans la BULAC

Entrée dans la BULAC : Marie-Lise Tsagouria ouvre la marche, suivie de Geneviève Fioraso et de Jean-Paul Huchon (Grégoire Maisonneuve / BULAC).

La BULAC, un périmètre enfin stabilisé, Marie-Lise Tsagouria, directeur de la BULAC
« Cela fait exactement dix ans que la BULAC est en projet et dans quelques mois elle sera enfin une réalité. En dix ans, que de travaux, d’idées, de réunions, d’inquiétudes et d’allers-retours! Il n’est que de renvoyer à l’évolution du paysage universitaire parisien de ces années pour se figurer dans quel maelström la BULAC a dû se positionner pour se construire. 

Né d’une idée généreuse fin 2000 – regrouper des fonds orientalistes, dispersés, peu accessibles, peu mis en valeur notamment en raison des difficultés techniques posées par les écritures non latines... et offrir enfin un outil de travail d’envergure internationale aux étudiants et spécialistes de ces domaines –, le projet de la BULAC, au fil des années, a dû d’abord trouver un terrain dans une zone très convoitée, la ZAC Paris Rive-Gauche, puis construire un outil informatique commun pour la vingtaine de bibliothèques inscrites dès la fondation du projet dans son périmètre, mais surtout, il lui a fallu maintenir le cap face à la naissance de nombreux autres projets de regroupement (Île Seguin, Pôle Iéna, Institut des Amériques, Campus Condorcet...) sans compter les projets internes et la mutation des politiques de ses établissements fondateurs. À la veille de l'arrivée, c’est-à-dire à quelques semaines du déménagement des collections, le bilan est très largement positif. (…)

La liste des bibliothèques ou des fonds qui emménageront rue des Grands Moulins illustre parfaitement la volonté des établissements fondateurs de continuer à « en être ». La volonté de constituer ce pôle documentaire international à la hauteur de ses ambitions initiales s’exprime également très concrètement par la contribution financière en forte augmentation, consentie par les membres du groupement d’intérêt public BULAC pour donner à la nouvelle bibliothèque les moyens d’offrir des services et des collections en rapport avec les attentes de ses publics. » La lettre d'information de la BULAC # 5 (extraits) – novembre 2010

Éric Meyer
Conférence d'Éric Meyer, vice-président de l'Inalco

Conférence d'Éric Meyer, vice-président de l'Inalco, Un Orient, des Orients ; une Inde, des Indes, le 11 février 2008 (Elie Jorand / BULAC).

Une approche multi-aréale rendue possible par la création du Pôle des langues et civilisations, édito de Éric Meyer, président du conseil scientifique de la BULAC 
« Le colloque organisé à l’initiative de la BULAC, les 23 et 24 octobre 2008, à la BnF et à l’université Paris Diderot, avait pour objet de faire connaître l’outil exceptionnel pour la recherche que va constituer, dès 2011, ce grand équipement, et de souligner l’urgence de mener à son terme le projet, par la construction du bâtiment dédié à la recherche. Au cœur du Pôle des langues et civilisations, aux côtés de l’Inalco, cette bibliothèque sera davantage qu’un outil : elle doit devenir un lieu de convergence, de création, de référence et de mémoire. (…)

La synergie entre les métiers de chercheur et de bibliothécaire se manifeste aux stades successifs de la création scientifique : production et traitement de corpus, conservation et communication de documents. Dans le champ des sciences sociales appliquées aux aires non occidentales, la géographie, l’ethnologie et l’histoire souffrent de la dispersion de la documentation. En y remédiant, la BULAC va contribuer à renforcer leurs moyens. Dans les domaines de la linguistique et des littératures, l’approche multi-aréale rendue possible par la création du Pôle des langues et civilisations se révèle novatrice. La multiplicité des fonds documentaires de la BULAC, enrichie des apports des chercheurs de terrain, doit permettre l’échange des savoirs et la création de réseaux à l’échelle mondiale. Première journée d'ouverture, le 12 décembre 2011. »
La lettre d'information de la BULAC # 4 (extraits) – octobre 2009

Michel Marian
Colloque « La BULAC, une bibliothèque ouverte sur la diversité des mondes »

Colloque « La BULAC, une bibliothèque ouverte sur la diversité des mondes » (Sladjana Stankovic / BULAC, 2008).

Une réalisation caractérisée par sa complexité et la multitude de partenariats, édito de Michel Marian, Sous-directeur des bibliothèques et de l’information scientifique, ministère de L’Enseignement supérieur et de la Recherche
Au moment où s’engagent les travaux de l’édifice destiné à accueillir l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), ce numéro de la lettre d’information est consacré aux rôles des réalisateurs de l’ouvrage : maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre. Cet hommage est bien mérité si l’on considère tous les obstacles franchis par ce projet depuis sa conception initiale en 2000. Mais ce chemin de la réussite a été aussi le fait de l’État qui a joué un rôle fédérateur dans cette réalisation caractérisée par sa complexité et la multitude des partenariats : neuf établissements d’enseignement supérieur et de recherche pour le projet scientifique et le fonctionnement, trois grands partenaires pour les investissements, l’État, la Ville de Paris et la Région Île-de-France. À l’origine, une volonté commune du Schéma U3M de réaliser un ensemble structurant dans des domaines thématiques et linguistiques éparpillés dans diverses institutions. (…) Grâce à ces efforts conjugués, projet scientifique et projet immobilier sont aujourd’hui en cohérence. Cet effort de l’État a été aussi celui de la direction générale de l’Enseignement supérieur qui, depuis bientôt dix ans, finance et soutient la préfiguration de la bibliothèque, si bien qu’en 2011, celle-ci pourra offrir au public de chercheurs, d’étudiants et de curieux les conditions de travail que l’on attend d’une bibliothèque du XXIe siècle, après avoir modernisé les catalogues des institutions partenaires. En témoigne déjà le catalogue en ligne de la BULAC.
La lettre d’information de la BULAC # 3 (extraits) – octobre 2008

Suzanne Srodogora
Colloque « La BULAC, une bibliothèque ouverte sur la diversité des mondes »

Colloque « La BULAC, une bibliothèque ouverte sur la diversité des mondes » (Sladjana Stankovic / BULAC, 2008).

Une bibliothèque de dimension internationale, édito de Suzanne Srodogora (1949-2019), directrice de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur au conseil régional d’Île-de-France
« Le pôle des langues et civilisations, dont Maurice Garden a été à l’origine le chef de projet, a représenté pour la Région, en terme de financement, l’opération la plus importante du contrat de plan 2000-2006. (…) Dans le cadre du contrat de projet 2007-2013, la Région a réaffirmé sa volonté de voir programmée la construction d’un bâtiment destiné à la recherche, dès que sera fabriqué celui qui va accueillir la BULAC et l'Inalco. La Région a eu la volonté de fédérer les bibliothèques et les dix-huit fonds spécialisés en langues orientales de neuf établissements de Paris et de la petite couronne en les rassemblant dans un seul lieu. (…) Ce projet d’envergure va donc permettre d’améliorer les conditions de consultation et de conservation de ces fonds tout en favorisant une dynamique interdisciplinaire. »
La lettre d’information de la BULAC # 3 (extraits) – octobre 2008

Maurice Garden
Colloque « La BULAC, une bibliothèque ouverte sur la diversité des mondes »

Colloque « La BULAC, une bibliothèque ouverte sur la diversité des mondes » (Sladjana Stankovic / BULAC, 2008).

Réunir la documentation et les chercheurs, entretien avec Maurice Garden, concepteur du projet BULAC, président (en 2007) du CA de la BULAC, professeur des Universités, ancien chef de la Mission scientifique universitaire au ministère de la Recherche
« L’origine du projet scientifique de la BULAC est le contrat de plan État-Région 2000-2006 qui a relancé des actions en faveur de l’enseignement supérieur à Paris. Ce contrat a profité du dynamisme de l’époque et d’un intérêt des élus de la Région Île-de-France pour les bibliothèques. (...) Le cas de la Bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO) est caractéristique de la situation parisienne. Il s’agit de fonds d’une ampleur considérable par rapport à la moyenne française mais peu utilisés ou peu utilisables pour des raisons matérielles : exiguïté des locaux, faibles horaires d’ouverture, difficultés d’accès. Il fallait profiter de cet essor du contrat de plan État-Région pour réaliser, au niveau des bibliothèques, des actions spectaculaires qui permettaient non pas de combler la totalité des retards mais de répondre à une partie des besoins. (...) Nous avons toujours constaté une contradiction entre la bibliothèque pour étudiants et la bibliothèque pour chercheurs, l’une et l’autre plus ou moins riches, plus ou moins accessibles. J’ai préconisé de dépasser ces notions en faisant de la BULAC une bibliothèque qui soit ouverte à des étudiants en formation, tout en offrant les outils de travail nécessaires à la recherche. (...) Dès l’origine du projet, nous avons pensé qu’il était nécessaire de réunir la documentation et les chercheurs. La Mairie de Paris a réservé un terrain, à côté du bâtiment BULAC et Inalco. Le projet scientifique de cette structure de recherche est encore à bâtir. Derrière ce projet, il y a l’idée que la France est en retard, sur le plan international, pour sa production scientifique sur les zones non européennes. Dans certains domaines de la recherche contemporaine, nous n’avons en France aucun spécialiste. Le but de la BULAC c’est aussi de contribuer à étoffer cette communauté de chercheurs. (…) Nous avons suffisamment de bibliothèques patrimoniales importantes en France. En revanche il faut assurer une visibilité à des domaines et des fonds qu’on ne connaît pas assez. »
La lettre d’information de la BULAC # 1 (extrait) – mars 2007

Le jardin de la BULAC, anémones du Japon (Grégoire Maisonneuve / BULAC)

Avec David Jolly, on a pensé à un bâtiment en briques, après s’être demandé quel était le matériau commun à tous les pays du monde et qui pourrait symboliser l’ensemble des langues orientales.

Chantier de la BULAC

Le projet BULAC, étape par étape, de 2000 à 2017 : du schéma U3M à la date annoncée de la réalisation de la tranche recherche, la troisième brique du projet imaginé par Maurice Garden.

Daniel Renoult et Maurice Garden

Le rapport rendu par Maurice Garden au recteur Blanchet le 29 mars 2001 fonde le projet de la BULAC.