Le projet EpiPOM - Épigraphie du Proche-Orient médiéval. Le patrimoine architectural en pays d’Islam dans le fonds iconographique Henry Viollet
De septembre 2021 à août 2022, la BULAC accueille en résidence Martina Massullo, chercheuse post-doctorante associée au Centre de recherches sur le monde iranien (CeRMI – UMR 8041) dans le cadre du programme de résidences du GIS CollEx-Persée. Martina Massullo œuvre au signalement et à la valorisation des documents iconographiques du fonds Henry Viollet (1880-1955).
![Portrait de Martina Massullo](/sites/default/files/styles/page_riche_image_principale_mobile/public/medias/images/2021/11/20211104%20-%20Portrait%20Martina%20Massullo%20Basse%20def%20%283%20sur%203%29.jpg?itok=wthYGC4n)
Portrait de Martina Massullo (Maxime Ruscio / BULAC)
Le projet
Architecte de formation et photographe, Henry Viollet (1880-1955) a été une figure pionnière des études sur le patrimoine bâti islamique.
La riche documentation rassemblée au cours de ses missions au Proche-Orient (1904-1913) est entrée en 1975 dans les collections de l’Institut des études iraniennes (aujourd’hui CeRMI, CNRS), désormais déposées à la BULAC. Le fonds comprend photographies, carnets de voyages, notes archéologiques, travaux préparatoires et une correspondance de travail. À l’exception d’une numérisation de sauvegarde réalisée par le CNRS en 1997, le matériel iconographique (927 négatifs sur plaques de verre et environ 2 000 tirages papier) n’a jamais fait l’objet d’un traitement bibliothéconomique systématique et n’a été exploité qu'en partie.
![Martina Massullo et Farzaneh Zareie](/sites/default/files/styles/image_texte_mobile/public/medias/images/2021/12/20211130%20-%20EPIPOM%20portrait%20-%20BD%20%286%20sur%206%29.jpg?itok=J0KbdKpD)
Martina Massullo et Farzaneh Zareie (Maxime Ruscio / BULAC)
Martina Massullo, avec l’aide de Farzaneh Zareie et des équipes de la BULAC, réalisera un catalogage des négatifs sur plaque de verre. La chaîne NumaHOP sera utilisée pour lier les fichiers antérieurement numérisés avec les métadonnées pour permettre leur diffusion en ligne. L’identification des monuments et des pièces archéologiques photographiées par Viollet, souvent très lacunaire, sera complétée de façon collaborative avec l’aide d’un réseau de chercheurs en archéologie islamique coordonné par Sandra Aube (chargée de recherche au CNRS, CeRMI). Les descriptions seront ensuite exportées de NumaHOP pour être publiées dans le catalogue en ligne Calames, les vues diffusées sur la BiNA et l'ensemble archivé au Cines.
Le fonds Viollet permet d’examiner à nouveaux frais le corpus d’inscriptions historiques du Proche-Orient médiéval et d’enrichir les études sur le patrimoine architectural des pays d’Islam. De nombreux vestiges photographiés par Viollet au début du XXe siècle ont en effet été détruits ou fortement endommagés depuis. Les résultats de cette résidence feront écho aux chantiers entamés au sein du laboratoire InVisu de l’INHA et au département des Arts de l’Islam du musée du Louvre autour d’autres fonds d’archéologues du monde islamique, comme André Godard (1881-1965).
- L’appel à projets Résidences CollEx-Persée offre la possibilité à un chercheur dont les travaux concernent un fonds particulier conservé par une bibliothèque du réseau national de coopération entre bibliothèques CollEx-Persée, de travailler à sa mise en valeur scientifique et technique, avec les équipes de la bibliothèque.
- Henry Viollet (1880-1955), architecte et archéologue français, fut le premier à entreprendre les fouilles du site de Samarra en Iraq et à en faire des relevés précis. Lire l'article de Vanessa Rose, « Les fouilles d’Henry Viollet à Samarra » ; consulter à la BULAC les travaux de Marine Fromanger.
![Logos de la BULAC et de CollEX-Persée](/sites/default/files/styles/full_image_echelle_mobile/public/medias/images/2022/01/BULAC%20CollEX%20Pers%C3%A9e.png?itok=FPY6f3-o)